Scorpions 2022 Bercy
Concert : Scorpions
Lieu : Bercy
Date : 17 mai 2022
Scorpions, qui avait inauguré la salle en 1984, y revient en 2022. Je les avais vus le 22 décembre 1988 lors de la tournée Savage amusement (avec Cinderella en première partie)
et en compagnie de ma (future) femme le 11 décembre 1990 (tournée Crazy world),
...mais je n’en ai pas gardé de souvenirs !
Passage du contrôle des billets fluide, c’est à peine si nous sommes fouillés. On jette un œil au stand de merchandising : des t-shirts dépourvus de la moindre originalité qui partent pourtant bien.
Nous sommes en fosse mais on voit étonnamment bien car les gens sont particulièrement petits : un effet de l’âge et/ou de la présence féminine ? Une fois suffisamment proches de la scène, on s’assied par terre en attendant le démarrage. La salle semble raisonnablement pleine sauf les gradins du côté droit, Rolling Stone annoncera 13 000 personnes.
Première partie casse-oreilles avec JJ Wilde : guitare très distordue avec chant à la Alanis Morissette sur morceaux pop ; raté.
Après une substantielle attente Scorpions arrive vers 21h20 avec le très bon Gas in the Tank. Bonne surprise : la scène a une avancée qui les fait arriver à quelques rangs de nous, très près.
Matthias Jabs semble en forme malgré sa blessure à la main qui a conduit à annuler les précédentes dates de la tournée. Rudolph Schenker fait le show pour tous les autres ce qui compense un Klaus Meine dont l’âge se fait particulièrement sentir sur la motricité, fort hésitante. La voix est en revanche satisfaisante.
Enchaînement superbe avec les trois classiques Make It Real, The Zoo et l’instrumental Coast to Coast (probablement pour laisser reposer la voix de Klaus). On revient, pour 2 morceaux, au dernier album avec Seventh Sun et Peacemaker. L’éclate enfin sur Bad Boys Running Wild !
La scène fait l’objet d’un décor minimaliste , essentiellement la projection en fond de films, pour l’essentiel conformes à l’imagerie des albums de Scorpions (silhouettes féminines lascives). C’est là qu’on voit que Maiden fait des efforts !
C’est le moment d’un très long temps calme avec un inédit dédié aux victimes de l’attentat du Bataclan The Language of My Heart – c’est une première mondiale mais le titre n’a rien de transcendant -, suivi de Send Me an Angel puis Wind of Change pour lesquels Klaus change les paroles afin de les dédier à l’Ukraine. Forêt d’écran de smartphones qui masquent la scène, c’est agaçant tandis que l’essentiel de certains passages n’est interprété que par le public. Pas forcément mémorable.
Tempos heureusement plus rock avec Rock Believer et Tease Me Please Me, même si cela fait tout de même le 5e extrait du dernier album : il est certes plutôt bon mais pas à ce point là. On aurait aimé No one like you ou surtout quelques extraits de la période Uli Roth – pourquoi pas Pictured life (qu'on trouvera sur cette sélection d'albums de hard rock des années 1970) en ce qui me concerne ou pour Corto In Trance.
C’est le temps des solos de basse et batterie qui permettent au reste du groupe de se reposer. Sur fond de projection de fausse partie de machines à sous, on voit s’enchaîner des pictogrammes liés à Scorpions et, parmi, un clin d’œil à Motörhead dont le batteur joue désormais avec Scorpions, un alignement de 3 Lemmy. Heureusement le solo n’est pas trop long. Le groupe revient et on termine en apothéose avec Blackout et Big City Nights.
Le rappel intervient vite avec les inévitables Still Loving You et Rock You Like a Hurricane.
1h30 montre en main. On aurait espéré un peu plus mais vu leur âge, cela n’aurait pas été raisonnable. Un bon concert quand même, un show ultra calibré, sans surprise, une set list, au-delà donc de la prégnance du dernier album, qui pioche essentiellement dans les albums du tournant des années 1980 Lovedrive (que l'on retrouve dans une playlist avec d'autres albums de l'époque), Blackout et Love at First Sting.
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