the Black Crowes 2024 Olympia
18 mois après
des retrouvailles fort réussies sous le prétexte de la tournée mémorielle de
leur premier album (chronique ici), les Black crowes reviennent à l’Olympia
pour soutenir leur nouvel album Happiness Bastards.
Lorsque les
cornemuses de « It's A Long way To
The Top » (AC/DC) ont fini de retentir (et la salle de s’égosiller à
reprendre le refrain), la scène encadrée de lourdes tentures factices se
découvre sous la forme d’un cabaret. La tournée précédente étant un hommage à
leur prestigieux passé, on pouvait se douter que le répertoire de ce soir
serait très concentré sur le dernier album, excellent heureusement. D’entrée le
groupe assène deux extraits « Bedside Manners » et « Rats and
Clowns ».
La scène est organisée
avec un second plan en hauteur où trônent batteur, claviers et choristes sur
des montagnes d’ampli, les autres musiciens sont à leurs pieds. Disposition
originale qui ne manque pas d’attrait pour bénéficier d’une vue sur chacun
d’eux. Chris Robinson vêtu d'une veste blanche à pois noirs, évolue devant un
miroir bordé d’ampoules évoquant une loge de maquillage et donne de la
profondeur.
L’enthousiasme est présent aussi bien sur les planches que dans la salle. L’enchainement avec « Twice as Hard » décuple l’énergie. On regrettera toutefois que les choristes ne soient pas audibles avant la moitié du set.
Tandis que Ric
Robinson change de guitare plus que de chemise (comme la fois précédente),
Chris occupe la scène ; ses déhanchements caractéristiques et sa gestuelle
saccadée sont le point de mire de l’attention tandis que ses qualités
vocales ne sont jamais mises en défaut.
Le groupe surprend en piochant un « (Only) Halfway To Everywhere » de l’album Three Snakes And One Charm (1996) en dehors de la période dorée du groupe. Comme quoi même sur les albums mineurs, on peut trouver de bons titres ! Évidemment aucune prise de risque avec « My Morning Song » extrait du deuxième album, The Southern Harmony and Musical Companion (au moins aussi bon que le premier pour lequel la tournée précédente avait été organisée). On revient au dernier album avec « Cross Your Fingers » et « Wilted Rose ». Pour les étourdis à qui aurait échappé l’atmosphère seventies qui a toujours caractérisé les Crowes, une reprise de « Carol », de Chuck Berry mais très stonienne dans l’interprétation, vient préciser les choses avec éclat.
Toute
l’attention est focalisée sur le chanteur, les autres membres du groupe étant
très statiques ; il faut aussi admettre que la conception de la scène ne
laisse pas place à de grands mouvements. Quoiqu’il en soit Chris dispose d’une
telle présence que ce n’est pas un inconvénient.
« Thorn in My Pride » vient une nouvelle fois mettre en valeur leur deuxième album, 4 extraits en seront joués ce soir ; ce sera l’album dont le plus d’extraits seront joué après le dernier dont justement « Wanting and Waiting » est issu avant de faire retour au glorieux passé avec un enchainement d’anthologie : l’incontournable « Hard to Handle » puis « She Talks to Angels ». L’alternance entre titres nouveaux et anciens est parfaite pour soutenir l’attention « Flesh Wound » est suivi de classiques « Sting Me », « Jealous Again » et « Remedy ». Il faut aussi préciser que l’unité, de style et de qualité, facilite cet entrelac.
L’anniversaire
de Rich Robinson est annoncé à deux reprises durant le show mais c’est à la
toute fin que débarquent la surprise (pour lui aussi) sous forme de … 4 danseuses
de french cancan aux jupes tricolores ! La salle réagit en reprenant en chœur
la musique tandis que les jeunes femmes dansent. On passe ensuite au dernier
morceau de la soirée, une reprise du Velvet Underground, « White
Light/White Heat » (pas ma came, mais j’irai écouter).
On notera tout
de même un set finalement assez court (1h35 french cancan compris, c’est pas
bézef !) et l’absence de tout extrait de deux albums de premier
plan : Amorica et de By your side. Sont-ils gardés en
réserve pour une autre tournée mémorielle ? Un bien beau concert malgré
cette petite réserve.
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