Geoff Tate 2023 Le Forum

 

Geoff Tate

10 novembre 2023

Le Forum (Vauréal)

C’est la première fois que je me rends à Vauréal, voituré par un ami qui me permet ainsi d’assister à ce concert. Mais b… c’est au diable vauvert : 1h45 pour arriver de Paris en bagnole.

La salle est moderne, récemment transférée dans un nouveau bâtiment. Le lieu est globalement très bien… mais globalement seulement : une fois assis au premier rang au balcon, on s’aperçoit que l’allée d’évacuation située juste devant coupe totalement la visibilité  sur le reste de la salle et donc l’ambiance ; mais surtout l’épaisse rambarde de sécurité, exactement à la hauteur des yeux, constitue une gêne visuelle de première importance pour suivre le spectacle. Un regrettable défaut de conception.

Ce soir Geoff Tate rend hommage à l’immense album Operation mindcrime (1988) de son ancien groupe Queensrÿche dont il a été la voix pendant de nombreuses années. Il serait d’ailleurs plus juste de dire que Geoff Tate a été l’une des toutes plus grandes voix du Metal à partir de la deuxième partie des années 1980. Tobias Sammet s’en est d’ailleurs souvenu pour son projet Avantasia et lui a redonné un peu de la visibilité que ses déboires lui avaient fait perdre.


Il faut aussi dire que, à la différence de Queensrÿche qui poursuit une carrière très honorable à l’aide d’un double vocal crédible et dont le magnifique concert en 2019 au Petit Bain m’avait enthousiasmé, la carrière solo de Geoff Tate oscille entre le moyen (le groupe Oblivion) et le médiocre. Ce soir c’est donc résolument « tribute to the Past », en respectant l’ordre du concept album qui avait tant marqué il y a 35 ans.

Le public est au diapason et reprend en chœur les fameuses paroles de l’introduction I Remember Now. Un drapeau de fond de scène reprend les codes de la pochette de l’album mais suivant une iconographie modifiée (était ce bien nécessaire ? peu importe, à vrai dire). L’instrumental Anarchy-X fait monter la pression dans l‘attente du héros de la soirée. Celui-ci arrive, lunettes de soleil vissées sur le crâne comme il en a l’habitude.


Au fur et à mesure des morceaux, le chanteur affirme une assurance vocale rassurante : sa voix reste toujours présente même s’il ne se livre plus à ces montées dans les aigües qu’il pratiquait sans effort apparent dans les années 1980-1990. Tous les titres de l’album sont parfaitement interprétés par un orchestre soudé, composé de jeunes musiciens. Quel bonheur d’entendre une nouvelle fois Revolution calling, Operation…, Speak, chacun d’eux est devenu un classique !

Lorsqu’arrive Suite Sister Mary, il est rejoint par la jeune femme qui assurait la vente du merchandising à l’entracte ; elle n’a malheureusement pas le coffre pour faire la réplique à … son propre père (c’est bien la fille de Geoff) ! Je préfère tout de même cette intervention un peu limitée à l’option d’utiliser des bandes.


Ne boudons pas notre plaisir, le concert est d’une grande intensité, Geoff Tate et ses musiciens sont heureux de jouer et se donnent pleinement. Le répertoire est complété par des morceaux extraits de l’autre album à succès de Queensrÿche avec le titre éponyme Empire, Jet city woman et le hit de l’époque, la ballade Silent lucidity. Pour le coup l’interprétation de cette dernière se fait sur une tonalité beaucoup plus grave que l’original modifiant considérablement le morceau. Mais à l’impossible nul n’est tenu ! Curieusement un morceau extrait de l’album Operation mindcrime 2 (2006) est inséré (One foot in Hell) sans qu’on comprenne bien la justification de ce coup de chapeau à un album sans grand intérêt.


Le rappel se font en exhumant des morceaux anciens, tirés de leurs débuts, Take Hold of the Flame et Queen of the Reich. Une bien belle soirée, on attend avec impatience de fêter l’anniversaire de l’album Empire !

 

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