Helloween 2022 Olympia
Helloween
30 août 2022
Olympia
5
ans après un come-back retentissant offrant un concert de tout premier ordre au
Zénith (à l’automne 2017), on retrouvait enfin Helloween. Certes 5 ans ce n’est
rien par rapport à l’attente précédente où l’on n’espérait plus les revoir avec
Michael Kiske, mais l’attente fut quand même bien longue !
On
passera rapidement sur la première partie, Existance qui n’était pas mémorable.
On leur concèdera qu’ils avaient du soutien dans la salle.
L’Olympia
est une belle salle, à taille humaine et qui permet de profiter pleinement des
concerts. Helloween monte sur scène alors que le public est déjà survolté et
entonne des Happy Helloween de rigueur.
La batterie est surélevée, placée au milieu de la reproduction d’une énorme citrouille d’où elle semble émerger. Effet visuel très réussi pour un montage finalement assez basique. La formation en septet leur permet de réunir les différentes époques du groupe mais aussi une occupation efficace de l’espace scénique.
Le
groupe attaque avec Skyfall un morceau extrait de leur dernier album.
Une double difficulté à mon sens : en premier lieu entamer le set avec un
morceau très long (plus de 12 mn), c’est possible quand il s’agit de Halloween
(comme lors du concert de 2017), mais Skyfall est bien loin de cette
qualité. Le morceau permet simplement de voir les trois chanteurs intervenir à
tour de rôle sur les couplets, puis ensemble pour le refrain tandis que le
video clip de science-fiction est diffusé en arrière-plan. Deuxième difficulté,
récurrente sur le concert, le choix des extraits du dernier album écarte à mon
sens les morceaux les plus mémorable (Out for Glory et surtout Fear
of the Fallen) pour opter vers des morceaux moyens voire insupportable (Mass
Pollution). Le choix a-t-il été fait en fonction de l’interprète afin de laisser
suffisamment d’interventions à Andi Deris ?
Evidemment
l’enchaînement sur l’incontournable Eagles Fly Free déchaine
l’enthousiasme et Michael Kiske se montre à la hauteur ; l’alternance est
ensuite régulière avec Andi Deris : Mass Pollution, Future World
puis Power, l’un des rares titres de la période Deris à mériter le
qualificatif de « classique ».
Après l’inattendu Save Us (une face B de 1988 – la période d’or certes mais j’aurais préféré n’importe quel morceau de Keeper I !), c’est Kai Hansen qui tient le micro pour un medley des débuts d’Helloween : Metal Invaders / Victim of Fate / Gorgar / Ride the Sky / Heavy Metal (Is The Law). Malgré un registre de voix limité, il s’en sort ma foi bien, plutôt mieux même que, dans mon souvenir, en 2017.
La ballade Forever and One est interprétée en duo par Kiske
et Deris – qui surjouent durant tout le concert, de façon un peu lassante, leurs
démonstrations d’estime et d’amitiés réciproques - puis deux titres du nouvel
album Angels et Best Time ; un long solo de guitare de
Sascha Gerstner sépare inutilement ces deux morceaux.
La salle apprécie mais la tension monte quand même nettement avec Dr. Stein qui est enchaîné avec un How Many Tears du premier album interprété alternativement par les trois vocalistes, comme le sera pour le rappel l’inattendu Keeper Of The Seven Keys, précédé d’un Perfect Gentleman remontant à l’arrivée de Deris dans le groupe. La période Deris semble concentrée sur ses titres les plus mélodiques ce qui tranche justement avec les extraits du dernier album où ce sont justement les plus agressifs qui sont joués. Après plus de deux heures de show, celui-ci se termine sur l’incontournable I Want Out.
Au final un concert beaucoup moins long que les trois heures du
Zénith mais qui dépasse largement la plupart de la durée des performances d’autres
groupes. On mesure aussi le changement par rapport à 2017 : entre le fait
de réduire la durée globale et le choix de laisser une large place au nouvel
album (4 titres dont l’un de 12 mn), c’est tout le patrimoine musical de
Helloween qui est réduit à la portion congrue. La comparaison des setlists est
parlante : si Keeper II reste très présent, Keeper I est
quasi absent (aux oubliettes Halloween, Tale that wasn’t right, A little
time, I’m alive)… sauf curieusement pour l’iconographie des tshirts vendus
au stand de merchandising. Reconnaissons que ces réserves n’ont pas entamé
l’enthousiasme constant de la salle face à un groupe pleinement engagé dans sa
prestation.
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