Saxon 2022 Le Trianon

 

Saxon

9 décembre 2022

Trianon

 Après une annulation de son concert en octobre, due à une inondation de la salle du Trianon, Saxon a réussi à reprogrammer son passage très rapidement. On leur en sait gré ! C’est par une soirée glaciale que le groupe vient présenter son dernier album, le fort bon Carpe Diem. Et on peut dire qu’il l’aura fait avec chaleur, la setlist piochant allègrement dans ledit album et parmi les grands classiques des années 1980 selon une alternance soignée qui contribue à soutenir l’implication des spectateurs. Le groupe est l’un des principaux représentants de ce qu’on a appelé la New wave of British Heavy metal (NWOBHM) et sa longue carrière, qui a pu comporter quelques faiblesses désormais anciennes, offre un répertoire très consistant.



L’ouverture est féroce avec le morceau-titre Carpe Diem suivi d’un Sacrifice sorti de l’album du même nom (2013). Le son est bon, l’interprétation très puissante et cela ne se démentira pas. Age of Steam constitue l’occasion d’ajouter aux lasers des jets de fumée illustrant le titre, la scène étant simplement décorée d’un drapeau avec le logo géant du groupe. La scène est très sobre ce qui n’empêche nullement d’être emporté par le groupe. Biff Byford, le chanteur, est en très bonne forme, son interprétation vocale sans faille malgré une gestuelle un peu raide (71 ans et une rémission de cancer, quand même) ; le groupe est composé de Paul Quinn et Doug Scarratt aux guitares, Nigel Glocker à la batterie et Nibbs Carter à la basse.



Le démarrage de Never Surrender déclenche une ovation. On alterne encore entre les périodes mais les classiques, joués pied au plancher, se font plus fréquents : Dallas 1 PM, Heavy Metal Thunder, And the Bands Played On, The Eagle Has Landed (le chanteur proposant en alternative à la salle Broken heroes qui n’a pas reçu d’écho suffisant), Wheels of Steel. Biff nous dit son plaisir de jouer à Paris et se remémore, lorsqu’il habitait en Normandie, ses venues à l’Elysée-Montmartre – la salle est quasi mitoyenne – où ses enfants, jeunes à l’époque, s’endormaient durant le concert.



Le groupe fait son rappel avec le meilleur extrait du dernier album, The Pilgrimage, puis enchaîne sur Strong Arm of the Law / Solid Ball of Rock, 747 (Strangers in the Night), Denim and Leather et finit avec un Princess of the Night, accompagné sur les refrains par une foule enthousiaste. 1h50 d’un concert intense, une belle performance. Si leur rattachement à la NWOBHM entraîne inévitablement des comparaisons, certes la carrière de Saxon n’est pas celle de Iron Maiden mais, en 2022, si on compare la dernière production discographique (Carpe Diem vs Senjutsu) et le concert (ce soir vs la U-Arena en juillet dernier), Saxon l’emporte largement sur tous les fronts !

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